Éloge du colonel Marcel MARGAIL
par son camarade de promotion, le général 2S Jean-Pierre ORNANO,
en l’église Saint-Denis de Montpellier, le mardi 30 décembre 2014
Élevé par sa mère, Marcel entre, en 1943, comme enfant de troupe, à l’École militaire préparatoire des Andelys, repliée à Béziers de 1943 à 1948.
Le contexte de cette époque, marquée par l’occupation allemande, la Résistance, la Libération ainsi que l’influence de personnalités de l’encadrement militaire de l’école qui lui serviront de guides, incitent Marcel à persévérer dans la carrière militaire après son engagement initial contracté en fin d’études.
Il prépare, à Strasbourg, l’admission à l’École spéciale militaire interarmes qui forme alors les officiers. Il rejoint cette école en 1951, après sa réussite au concours, au sein de la promotion "Maréchal de Lattre".
Ayant choisi l’infanterie métropolitaine à sa sortie de l’ESMIA, en 1952, il est affecté après son passage à l’École d’application de l’infanterie, dans une formation des Forces françaises en Allemagne, puis rapidement désigné pour servir en Extrême-Orient alors que l’armée française livre ses derniers combats en Indochine.
Avec son unité, le 22èmeRégiment de tirailleurs algériens, il est rapatrié sur l’Afrique du nord en 1955, sert au Maroc, puis rejoint Lunéville en 1956. Il suit, en 1957, le stage d’observateur-pilote de l’Aviation légère de l’armée de terre. Cette période se révèle comme très importante pour lui.
Au plan personnel, il épouse, à Lunéville, Nicole.
Dans le domaine professionnel, il découvre l’ALAT, la troisième dimension et une conception différente du combat. Il sert comme observateur-pilote à Sidi-Bel-Abbès de 1957 à 1960 et effectuera 1300 heures de vols opérationnels dont une bonne partie dans le Secteur de Saïda commandé, alors, par le colonel Bigeard.
Sa très belle conduite au feu lui vaudra quatre citations dont une à l’ordre de l’armée.
Au plan familial, naissent, en Algérie,, Isabelle en 1958 et Éric en 1959.
Marcel poursuit sa carrière dans l’ALAT de 1960 à 1969, tant au Centre d’instruction et de spécialisation de Nancy qu’en Algérie, de nouveau à Sidi-Bel-Abbès.
Promu entre temps capitaine puis chef de bataillon, il est muté en 1969 au 19ème Groupe de chasseurs mécanisé stationné en Allemagne puis, toujours en Allemagne, à l’état-major de la 11ème Brigade où il servira de 1972 à 1975.
Durant ces périodes, Nicole et Marcel auront deux autres enfants, Ségolène née en 1963 et Thibaut en 1972.
En 1975, Marcel est désigné comme commandant de l’École militaire interarmes à Coëtquidan. Durant trois ans, il vivra une expérience qui le marquera profondément, celle de la formation de trois promotions d’élèves-officiers. Il s’implique pleinement dans cette mission qui le passionne et qu’il accomplira avec succès.
Promu lieutenant-colonel en 1976, il rejoindra, en 1978, l’état-major de la 5ème Division blindée en Allemagne comme chef du bureau logistique, sera promu colonel en 1980 et affecté au Commandement de l’ALAT, en 1982, comme chef du bureau "études" chargé de l’ensemble des questions relatives à la troisième dimension dans l’armée de terre.
Sa très bonne connaissance de l’ALAT et sa grande expérience le désigne pour être le représentant de l’armée de terre au sein de la direction de la circulation aérienne de 1984 à 1988.
Placé en position de retraite en 1988, il quitte l’uniforme avec les insignes d’officier de la Légion d’honneur et de commandeur de l’ordre national du Mérite.
Installés à Montpellier, Nicole et Marcel mettent en œuvre un projet déjà amorcé : effectuer, au moins une fois par an, un voyage dans un pays ayant apporté des éléments de civilisation au monde. Ils accompliront ainsi quelque 95 déplacements qui les conduiront sur tous les continents.
Au retour, chaque voyage fait l’objet d’une restitution appuyée sur un montage photographique afin de pouvoir être diffusée. Marcel sera ainsi conduit à faire quelque 90 exposés aux adhérents de l’Université du tiers temps de Montpellier et de l’ordre de 150 présentations dans des maisons de retraite, dans le cadre du volontariat au service de l’art.
L’esprit toujours en éveil, il explore sans relâche des domaines que ses occupations professionnelles l’avaient empêché d’aborder. Des ennuis de santé étaient venus contrarier ces activités depuis quelque temps.
Tout au long de sa carrière, Marcel aura fait preuve de courage, de détermination, de force de caractère, de conviction, d’enthousiasme pour ne citer que quelques traits de sa personnalité. C’est dans ces qualités qu’il puisera pour faire face à la maladie, quand sa santé se dégradera sévèrement ces derniers mois.
Très attaché à sa famille, il était fier de sa descendance qui, outre ses quatre enfants, compte quinze petits-enfants et huit arrière-petits-enfants.
Nous assurons Nicole et sa grande famille de nos sentiments de profonde sympathie et de tristesse.
En disant adieu à Marcel, ses camarades de promotion lui expriment leur respect et leur estime.
Daniel nous a quitté le 19 Mai 2012 à l'age de 60 ans
Colonel Gérard Périnaud, transmetteur
Gérard avait pris sa retraite en 2001 et s'était installé à VIC-en-Bigorre avec son épouse, la cérémonie des obsèques a eu lieu le 19 avril 2012.
Article paru dans la dépêche (copie avec l'aimable autorisation de la Dépêche du Midi) :
Un homme de bien
En prêtant serment, le 1er mars 2004, devant la cour d'appel de Pau, Gérard Périnaud rejoignait le corps des conciliateurs du secteur du Val d'Adour. Une nouvelle étape d'un parcours commencé plus de 30 années auparavant, en 1971, alors que l'homme entrait en simple appelé dans les rangs de l'armée de terre. C'est avec le grade de colonel et la volonté de poursuivre un engagement tourné vers les autres que Gérard Périnaud retournait à la vie civile : au service de son pays, puis au service de ses concitoyens. D'abord inscrit auprès du tribunal de grande instance sur la liste des gérants de tutelle (suivi des tutelles et des curatelles) des Hautes-Pyrénées, il allait concrétiser son goût de l'aide à autrui en assurant la succession de Fernand Daugreilh, 1er conciliateur de justice du canton de Vic. Gérard Périnaud entrait en conciliation, délégué pour une justice de proximité, faisant preuve d'une écoute attentive, saisissant les situations avec intelligence et finesse, ne cédant rien à la rigueur de l'analyse et à la précision des réponses, préconisations. Régulièrement, il rendait compte, devant le conseil municipal, de son activité, déclinant les thématiques des situations conflictuelles et dossiers traités, œuvrant lorsqu'il le fallait avec des services de collectivités territoriales ou institutions. Aussi président du comité du Val d'Adour de la Société d'entraide des membres de la Légion d'honneur (SEMLH), il était au rang des personnalités dont le rayonnement lui valait l'estime des associations patriotiques départementales autant que celle de son quartier où, avec son épouse Monique, il avait œuvré dans le registre de la convivialité festive. Enfin, comment ne pas évoquer une promotion partagée avec Monique depuis 2005, année de la naissance de Clara qui les élevait tous deux au grade de grands-parents, et dont parfois il rapportait les questionnements. De ce dernier voyage nous n'aurons pas de photo à mettre en fond d'écran ; nous ne nous croiserons plus devant les boîtes aux lettres dans le hall de la mairie. Gérard Périnaud, homme de conciliation, homme de compétences, homme de cœur, dont la courtoisie et le sourire vont manquer à beaucoup. J. P.
Nous avons appris incidemment le décès de notre camarade de promotion Philippe PONDAVEN
La cérémonie d'obsèques a eu lieu le samedi 28 janvier 2012
Philippe PONDAVEN avait été maire de SALLES (33)
Il n'a pas été possible à ce jour de contacter un de ses enfants.
La maison de pompes funèbres fera suivre le courrier qui serait adressé à la famille.
Pompes funèbres : PF Didier, Entre-Deux-Mers,
43, avenue de l'Entre-Deux-Mers, Pavillon funéraire, Créon 33670, tél. 05.57.34.33.03
Photo 2009 :
Adieux à notre camarade Paul Loncle de Forville
Merci d'abord à tous ceux, d'horizons très différents, qui sont venus dire adieu à notre camarade de promotion Paul de Forville. A ceux de la de Belzunce, à ceux de son ancien service, à ceux du Débuché de Chennevières, à ceux de l'ordre de Malte qui se sont fait un devoir d'être présents aujourd'hui, car l'homme qui nous a quitté était peu ordinaire.
Fils d'officier, la carrière militaire s'est très tôt imposée à lui. Après un court passage dans les rangs des sous officiers, Paul présente l'EMIA en 1976. Son charisme, l'élévation de ses préoccupations et sa justesse de ton lui valent d'être élu par ses pairs pour représenter la promotion. Paul entre alors dans la lumière. Il n'en est sorti qu'avant-hier, au terme d'une époustouflante bagarre avec la maladie. Éminemment social, Paul met ses talents d'organisateur à la disposition de la promotion pour l'adieu aux bosses. Il peaufine tous les détails du bal de la promotion à la conciergerie à Paris et anime les activités extra militaires à Saumur. Pendant des années ensuite, c'est lui qui maintiendra le fil entre nous, en qualité de secrétaire de la promotion, au prix de mille difficultés, alors que nous sommes dispersés sur plusieurs continents.
Notre fine promo était un homme de cœur. Accessible, attentif, disponible, toujours à l'écoute de l'autre, il se faisait devoir d'aider ceux et celles que l'injustice ou le malheur frappait, au mépris de ses propres problèmes. Pour ceux qui comme moi en ont joui, son amitié était enrichissante et sa générosité sans borne. Nous sommes des centaines à avoir été ses hôtes, et je tiens ici à souligner le sacerdoce de Françoise dont la table était toujours dressée pour les amis. Il y a une semaine, le corps émacié, endolori et perfusé, aveugle d'un œil mais parfaitement conscient de son état, Paul, au prix d'un effort surhumain me disait sa compassion pour l'un de nos camarades qui vivait des heures difficiles. J'en suis resté groggy d'humilité.
Mais Paul qui portait avec le même bonheur tous les costumes incarnait d'abord l'officier. Doté d'une grande sûreté de jugement, le verbe juste, exigeant avec lui-même avant de l'être avec les autres, il s'affirmait avec un indiscutable naturel. Inébranlable dans ses résolutions, il était d'une l'étoffe rare, de celle que les circonstances amènent à se comporter en héros.
A sa famille ici réunie je tiens à dire mon admiration pour le courage et la dignité avec laquelle depuis trois ans vous avez accompagné votre époux et père. Aux enfants, je dirai que je sais pour vous côtoyer que les valeurs qu'incarnait votre papa sont déjà solidement enracinées en vous, et suis confiant pour l'avenir.
Nous ne disons pas adieu à Paul, dont la personnalité était si forte que nous en serons prégnants longtemps après avoir quitté cette église, nous lui disons simplement notre admiration pour le brio et la dignité avec lesquels il a mené son dernier combat, et " salut camarade ".
Paul avait mis une priorité à la réalisation du bloc opératoire du Centre Hospitalier de l'Ordre de Malte, léproserie à Dakar.
L'inauguration a eu lieu le 7 avril 2011 et le bloc opératoire porte désormais son nom.
C'est son fils Pierre qui est présent sur les photos.